Choose France 2025 : 37 Milliards d’Investissements

Imaginez un instant : le Château de Versailles, symbole de grandeur, accueille 200 dirigeants d’entreprises mondiales. L’ambiance est électrique, les discussions fusent, et au cœur de cet événement, une promesse : 37 milliards d’euros d’investissements pour façonner l’avenir de la France. Le sommet Choose France 2025, qui s’est tenu en mai, n’est pas qu’une vitrine diplomatique. C’est une démonstration de force, un signal clair que la France veut redevenir une puissance industrielle et innovante. Mais quels secteurs bénéficieront de cette manne financière, et que signifie-t-elle pour l’économie française ? Plongeons dans les coulisses de cet événement.

Choose France 2025 : Une Nouvelle Ère d’Investissements

Depuis sa création, le sommet Choose France s’est imposé comme un rendez-vous incontournable pour attirer les capitaux étrangers. En 2025, l’événement a franchi un cap historique avec 37 milliards d’euros d’engagements, dont 20 milliards pour des projets inédits et 17 milliards liés à des annonces préalables, notamment dans l’intelligence artificielle. Ces chiffres ne sont pas anodins : ils traduisent une confiance renouvelée des investisseurs dans l’Hexagone, malgré un contexte économique mondial tendu.

Choose France montre que dans cette concurrence mondiale, la France a des armes. La France est à l’offensive pour attirer les capitaux.

– Eric Lombard, Ministre de l’Économie

Pourquoi un tel engouement ? La France mise sur ses atouts : une main-d’œuvre qualifiée, des infrastructures modernes, et une politique pro-entreprise portée par des réformes ambitieuses. Mais au-delà des chiffres, ce sommet révèle une ambition : transformer l’économie française en un hub d’innovation et de réindustrialisation.

Les Secteurs Stars de 2025

Les investissements annoncés couvrent des domaines stratégiques, reflet des priorités mondiales et des besoins français. Voici un tour d’horizon des secteurs qui se partagent cette enveloppe colossale :

• Économie circulaire : Des projets visant à réduire les déchets et à valoriser les ressources, en phase avec les objectifs de transition écologique.
• Terres rares : Un secteur clé pour sécuriser l’approvisionnement en matériaux critiques, essentiels pour les technologies vertes.
• Mobilité durable : Des initiatives pour développer des transports plus propres, des véhicules électriques aux infrastructures logistiques.
• Numérique : L’intelligence artificielle et les centres de données dominent, avec des investissements massifs pour renforcer la souveraineté technologique.

Ces secteurs ne sont pas choisis au hasard. Ils répondent à des enjeux globaux, comme la décarbonation et la compétitivité technologique, tout en s’alignant sur les ambitions françaises de relocalisation.

Les Géants à l’Œuvre : Amazon, Revolut et Prologis

Parmi les investisseurs, plusieurs mastodontes se distinguent par l’ampleur de leurs engagements. Focus sur trois d’entre eux :

Amazon, le géant du e-commerce, ne ralentit pas son implantation en France. Avec 300 millions d’euros supplémentaires en 2025, l’entreprise prévoit de créer 1 500 emplois. Depuis son arrivée il y a 25 ans, Amazon a investi plus de 25 milliards d’euros en France, consolidant son rôle dans la logistique et le numérique.

Cette année encore, nous allons investir 300 millions d’euros et créer 1 500 emplois supplémentaires sur le territoire.

– Frédéric Duval, Directeur Général d’Amazon France

Revolut, la néobanque britannique, frappe fort avec un investissement d’un milliard d’euros sur trois ans. Objectif : obtenir un agrément bancaire en France et accélérer son expansion. Ce pari audacieux pourrait redéfinir le paysage fintech français.

Prologis, leader américain de la logistique, mise sur 6,4 milliards d’euros pour construire quatre centres de données en Île-de-France. Ces infrastructures seront cruciales pour soutenir la croissance du cloud et de l’IA en Europe.

Ces annonces ne sont que la partie visible de l’iceberg. Des entreprises comme MGX (Émirats arabes unis) et Less Common Metals (Royaume-Uni) investissent également dans les terres rares, tandis que Schneider Electric injecte 110 millions d’euros dans ses usines françaises.

Un Contexte Contrasté : Entre Opportunités et Défis

Si les annonces de Choose France suscitent l’enthousiasme, elles interviennent dans un contexte économique complexe. Les suppressions d’emplois dans l’industrie française se multiplient, alimentant les craintes d’une désindustrialisation persistante. Pourtant, Eric Lombard reste optimiste :

Choose France participe au redéveloppement d’une puissance industrielle française.

– Eric Lombard, Ministre de l’Économie

Le sommet met en lumière la compétitivité de la France face à des concurrents comme les États-Unis, où l’Inflation Reduction Act attire des investissements massifs. Selon l’European Investment Monitor d’EY, la France reste le premier pays européen pour les investissements étrangers depuis six ans. Cependant, le nombre de projets en Europe diminue, tandis qu’aux États-Unis, ils bondissent de 20 %.

Comment la France peut-elle rester dans la course ? En misant sur des secteurs d’avenir et en renforçant sa souveraineté industrielle. Les investissements dans les terres rares ou l’IA sont des exemples concrets de cette stratégie.

Sanofi : Un Équilibre Entre France et États-Unis

Le cas de Sanofi illustre les tensions entre globalisation et ancrage local. Le groupe pharmaceutique a annoncé 17,88 milliards d’euros d’investissements aux États-Unis d’ici 2030, suscitant des inquiétudes en France. Pourtant, Eric Lombard se veut rassurant : Sanofi continuera à produire en France, avec un rythme d’investissement soutenu.

Cette dualité reflète un défi majeur : attirer les capitaux étrangers tout en faire de même pour maintenir une base industrielle nationale forte. Les annonces du sommet, comme celles de Schneider Electric, montrent que cet équilibre est à portée de main.

Quels Impacts pour les Start-ups Françaises ?

Si les grands groupes dominent les annonces, les start-ups ne sont pas en reste. Les investissements dans le numérique et l’économie circulaire offrent des opportunités pour les jeunes entreprises innovantes. Revolut, par exemple, pourrait stimuler l’écosystème fintech français, tandis que les synergies avec des acteurs de l’IA bénéficieront des centres de données de Prologis.

• Fintech : L’arrivée de Revolut dynamise les start-ups du secteur bancaire.
• IA : Les infrastructures numériques attirent des start-ups spécialisées.
• Écologie : Les projets d’économie circulaire favorisent les start-ups green-tech.